L’alerte été lancée, il y a peu, par les organisations de la société civile de l’espace Grand Katanga. Ces OSC dénoncent l’exploitation illégale des ressources minières par des sujets Libanais et Chinois opérant, en toute clandestinité, avec le soutien des militaires au sein de l’entreprise minière Boss Mining du groupe ERG Africa.
D’après Top Congo FM, les responsables de Boss Mining ont été empêchés d’accéder dans leurs propres installations le mardi 18 février 2025 par les hommes en uniforme qui soutiennent ces Libanais et Chinois qui exploitent, en toute illégalité, le site de Menda situé à Kakanda dans le territoire de Lubudi.
Contacté, Maître Timothée Mbuya de Justicia ASBL, l’une des OSC qui ont alerté, affirme que cette situation ne date pas d’aujourd’hui. Cet activiste des Droits de l’Homme lance un appel à la Présidence de la République pour que les militaires quittent ce site car la réputation du cobalt et du cuivre congolais en dépend.
« Ce n’est pas un secret. Tout le monde sait que ce sont les éléments de la Garde Républicaine qui sont sur ce site de Menda appartenant à Boss Mining. Justicia ASBL demande au Président de la République de s’impliquer personnellement afin que ces éléments quittent ce site. C’est quand-même une unité d’élite de notre armée!»
Boss Mining déplore également cette situation qui ne favorise pas la croissance économique de ses activités sur ce site devenu, depuis un temps, un site à problème. Le désordre y règne alors que les autorités compétentes sont au courant de cette situation. Me Timothée Mbuya propose une solution en ces termes :
« Justicia ASBL propose à Boss Mining et aux autres entreprises minières qui sont victimes de la présence des militaires sur leurs sites de saisir officiellement l’Auditorat Militaire Supérieur afin de rentrer dans leurs droits ». Soulignons tout de même que cette ASBL craigne que le cobalt et le cuivre congolais soient blacklistés à cause des conflits et la présence des militaires dans les concessions minières.
Junior Ndala Dibala
