Le Conseiller du Président de la République dans le secteur de l’environnement, en mission officielle à Lubumbashi pour évaluer les dégâts de la pollution de la biodiversité causée par l’entreprise minière CDM, s’est vu refuser l’accès dans les installations de l’entreprise pollueuse ce samedi 8 novembre 2025.
Les responsables de CDM ont aussi refusé que les services techniques qui accompagnaient le Conseiller du Chef de l’Etat accèdent dans les installations afin de s’imprégner de toutes les réalités. Visiblement déterminée, CDM ignore que le pouvoir public a pour mission d’imposer des règles aux citoyens .
Le refus d’accès opposé aux officiels congolais est une pillule amer que la société civile environnementale n’accepte pas d’avaler. Christian Mwewa rappelle que le pouvoir public désigne l’ensemble des institutions et des autorités qui exercent l’autorité politique au sein d’un État ou d’une collectivité. Qui est derrière cette entreprise s’interroge-t-il?
« CDM n’est pas au-dessus de la loi. Cette entreprise ne doit pas commencer à humilier à répétition les officiels congolais qui se pointent chez elle en cas de pollution de l’environnement » relève Christian Mwewa, membre de l’ONG Ensemble pour l’Equilibre de l’Ecosystème Environnemental, en sigle 4-EEEE.
De son côté, Justicia ASBL exige la mise en place d’une commission devant enquêter en toute indépendance pour évaluer les dégâts environnementaux et identifier les victimes de cette pollution afin de les indemniser. Tel est le souhait des riverains qui ont vu les produits de leurs champs être détruits au passage des eaux acidifiées provenant du bassin de CDM.
À l’heure qu’il est, les victimes ne savent à quel saint se vouer. Elles espèrent que toutes les commissions technique et parlementaire travailleront pour l’intérêt de la population car la pollution est déjà signalée à grande échelle. « Tout le monde sait que la biodiversité est menacée à Lubumbashi par le débordement des eaux acidifiées de CDM, la pollueuse récidiviste qui tue en silence » fait savoir l’Environnementaliste Nicole Sadiki.
Junior Ndala Dibala
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